Port intérieur de Marquion – Cambrai

Le Canal Seine-Nord Europe, d’une longueur de 107 kilomètres, reliera l’Oise au canal Dunkerque-Escaut, de Compiègne à Aubencheul-au-Bac, près de Cambrai. Il aura une profondeur d’eau de 4,5 m et une largeur en surface de 54 m.

Les travaux permettront la réalisation d’un canal à grand gabarit européen Vb, qui permettra d’accueillir des bateaux d’une longueur allant jusque 185 mètres et jusque 11,40 mètres de large, pouvant contenir 4 400 tonnes de marchandises, soit l’équivalent de 220 camions.

Le Canal Seine-Nord Europe créera donc une offre alternative compétitive face aux poids lourds, sur cet axe Nord-Sud, où les marchandises circulent presque exclusivement par la route. Il favorisera le développement de débouché fluvial qui bénéficiera à tous les grands ports maritimes et fluviaux de la Seine à l’Escaut.

La réalisation du Canal Seine-Nord Europe permettra ainsi de bénéficier d’un effet « réseau », profitant directement aux bassins des Hauts-de-France et de la Seine. Il facilitera aussi les échanges entre l’Europe du Nord et les ports de Dunkerque, le Havre et Rouen.

L’aménagement de quatre ports intérieurs le long du Canal Seine-Nord Europe permettra :
• de favoriser le report modal, au bénéfice de la transition écologique et de la sobriété énergétique,
• de contribuer à la viabilité du Canal Seine-Nord Europe, notamment par l’augmentation des flux de marchandises sur la voie d’eau,
• de proposer des bases arrière pour des ports maritimes du réseau central européen, contribuant au développement de l’hinterland fluvial européen,
• de compléter le réseau européen des ports, afin d’améliorer les relations intra-européennes au bénéfice de l’emploi,
• d’assurer des services en matière de logistique et d’avitaillement permettant l’atteinte des objectifs de la liaison Seine-Escaut et plus particulièrement du Canal Seine-Nord Europe.

L’aménagement de ces ports a été laissé à l’initiative des collectivités territoriales ou de leurs groupements, à l’exception de leurs quais, dont la réalisation est inclue au projet du Canal Seine-Nord Europe.

En février 2020, un protocole constitutif d’un « Partenariat pour le lancement d’études de dimensionnement et de positionnement des ports intérieurs en vue de la réalisation du Canal Seine-Nord Europe » a été signé entre la Région Hauts-de-France, la Communauté d’agglomération de Cambrai, la Communauté de Communes de l’Est de la Somme, la Communauté de Communes de la Haute-Somme, la Communauté de Communes du Pays Noyonnais, la Communauté de Communes Osartis-Marquion, et la Société du Canal Seine-Nord Europe.

Ce partenariat porte sur :
Les études des accès aux ports intérieurs telles que les dessertes ferroviaires et routières,
• Les études de conception des infrastructures de base dans les ports intérieurs (terminaux et espaces portuaires, plates-formes d’activités), tels que la programmation et la conception des aménagements au stade de la maîtrise d’œuvre (PRO et DCE), le phasage de ces aménagements, l’obtention des autorisations nécessaires, la définition des modèles de réalisation et d’exploitation des ports intérieurs,
• Les études des connexions rails /route et rail/voie d’eau à l’intérieur des ports,
• La conception d’installations et de technologies innovantes concernant la fourniture et l’utilisation des combustibles, hydrocarbures et autres déchets, ainsi que l’interopérabilité des ports intérieurs
• La création d’une (des) structure(s) juridique(s) responsable(s) de l’aménagement et de l’exploitation de ces ports.

Une fois la ou structure(s) de portage dédiée(s) à la réalisation de ces projets créée(s), elle(s) se substituera/substitueront au Partenariat pour la poursuite et la finalisation des études.

Au titre de ce partenariat, la Région Hauts-de-France a candidaté à l’appel à propositions 2019 de l’Union Européenne au titre du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe – Transports dit « reflow 1 » publié le 16 octobre 2019.

La Commission européenne a décidé le 14 août 2020 de retenir le projet présenté par les partenaires et a indiqué sa volonté de participer au financement de ces études, à hauteur de 50% et donc pour un montant maximal de 7 727 047 €.

Par délibération en date du 13 octobre 2020, la Région a approuvé la convention de subvention (ou Grant Agreement).